Les compositeurs
Les compositeurs connus
Maurice RAVEL (1875-1937)
Darius MILHAUD (1892-1974)
Arthur HONEGGER (1892-1955)
Les compositeurs rares
Léon ALGAZI (1890-1971)
Louis AUBERT (1877-1968)
Manuel ROSENTHAL (1904-2003)
Alexandre TANSMAN (1897-1986)
Les compositeurs retrouvés
Vladimir DYCK (1882-1943)
Paul MARTINEAU (1890-1915)
Louis SAGUER (1907-1991)
Les compositeurs d’aujourd’hui
Graciane FINZI (1945)
Nicolas BACRI (1961)
Vincent BOUCHOT (1966)
© Matthieu Fayette
Trois compositrices au programme
Elsa Barraine
Disciple de Paul Dukas, Elsa Barraine est premier Prix de Rome à l’âge de 19 ans. Directrice de l’orchestre National de 1944 à 1946, elle terminera sa carrière comme inspectrice des théâtres lyriques nationaux sous la tutelle du Ministère de la Culture. Femme juive, engagée, communiste et résistante, elle participe à la création du Front National des Musiciens ayant pour but d’empêcher la collaboration des musiciens. C’est elle qui, grâce à son réseau de résistants, pourra obtenir des « vrais-faux » papiers à son ami et compositeur Louis Saguer, dont le vrai nom est Ludwig Wolfgang Simoni. Ont retenus mon attention les Trois chansons enfantines sur des textes en hébreu de Haïm Nahman Bialik. Egalement les Quatre mélodies hébraïques en français, à mi-chemin entre la mélodie française et la chanson de cabaret.
Verdina Schlonsky
Un talent oublié. Pianiste douée et disciple de Nadia Boulanger au Conservatoire de Paris, elle remporte en 1930 le Prix musical de l’Aide aux femmes de professions libérales. Ce prix, étonnant pour l’époque, fut remporté avec sa mélodie Poème hébraïque sur un texte de son frère, le grand poète Abraham Schlonsky. Cette œuvre a attiré toute mon attention; elle est la quatrième du recueil Images Palestiniennes qui en comprend six. Elles sont chantées originalement en hébreu mais possèdent, pour chacune d’elles, une version française. Verdina Schlonsky peut-être considérée comme la première femme compositeur israélienne, malheureusement oubliée.
Graciane Finzi
Voici ses propres mots en introduction de son Kaddish : « Il n’est rien de plus profond et émouvant pour un compositeur que d’écrire une musique sur un texte sacré, se permettre d’écrire des sons sur des mots qui ont un sens infini, de savoir rester dans une atmosphère de recueillement intrinsèquement liée à la liturgie en utilisant la voix, le piano et le violoncelle qui seront au service de ce texte. Mais comme toute musique écrite sur des textes religieux, ce Kaddish, comme celui de Ravel, doit pouvoir aussi être joué dans un contexte profane, une salle de concert ou tout autre lieu non sacré. Il a d’ailleurs été donné en 2013 par son créateur, Abdellah Lasri, au Festival d’Essaouira au Maroc ; Kaddish qu’il a créé à Paris en 2009 ».